Ravie

Sylvie OHAYON

// Je me suis réveillée, la nuit tombait. 17 heures, mon matin est un soir.

// J'ai souri en pleurant (ce qui est une mécanique difficile à maîtriser, un truc d'auteur à oscar).

// Il cherchait un ventre pour faire pousser ses enfants, je cherchais un homme pour combler mes lacunes scolaires, je ne ferais pas carrière, j'étais mauvaise élève,  je cherchais un homme qui parlerait à ma place, me tiendrait par le bras, un homme pour me montrer les choses, compenser les absences de mon paternel et, au passage, me loger sous des dorures

// Il comblait l'attente. Les gens ne gardent plus jamais leur nez en l'air depuis que les téléphones sont devenus des ordinateurs.

// Nos éducations opposées partent en fumée, on a beau venir de mondes complètement différents, enfants, on a aimé les mêmes bonbons.

// Elles accoucheront dans un bain de larmes d'amour et de gratitude, puis elles repartiront travailler, commenceront à gueuler sur leur mec "qui n'en fout pas une", sur les gosses qui ont encore oublié leurs devoirs-manteau-de se brosser les dents-de dire merci et de ranger leur chambre.

// Le bonheur, c'est comme le soleil, pour peu que vous sortiez de chez vous, il finit toujours par revenir vous chauffer les joues.

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