L'innocence des bourreaux

Barbara ABEL

// Plutôt que de se cacher dans un endroit discret à l'écart, Alicia s'est réfugiée au milieu de la foule urbaine. Elle est parvenue à rejoindre Paris, là où les visages anonymes se confondent sans laisser de souvenir, là où personne ne regarde personne, là où l'indifférence devient la meilleure des protections. 


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Un membre permanent de la famille

Russel BANKS

// — [...] Alors, qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ?

— C'est intéressant, la façon qu'on a d'utiliser "alors" pour signaler qu'on change de sujet.


// Chaque fois que c'était possible, elle choisissait un texto plutôt qu'une conversation — avec les SMS, elle contrôlait mieux à la fois ce qu'elle disait et ce qu'elle entendait ainsi que le moment où elle le disait et l'entendait. Il y avait moins de surprise ainsi. Jane n'aimait pas les surprises.


// Il avait soixante-douze ans; les choses simples étaient devenues très difficiles en très peu de temps : se redresser, s'asseoir, sortir du lit, conduire pendant plus de quatre ou cinq heures.


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La femme qui fuit

Anaïs BARBEAU-LAVALETTE

// Comment as-tu fait pour ne pas mourir à l'idée de rater ses comptines, ses menteries de petite filles, ses dents qui branlent, ses fautes d'orthographe, ses lacets attachés toute seule, puis ses vertiges amoureux, ses ongles vernis, puis rongés, ses premiers rhums and coke ?


// Dans ton cours de dessin, le professeur s'applique à vous apprendre à tracer une pomme et un chapeau. Tu te questionnes sur la pertinence de ce duo.


// Il te semble sur le bord de pleurer, mais il a l'âge des yeux humides, alors tu n'en es pas certaine.


// Marcel lui dit de se taire, mais il ne parle pas assez fort pour qu'elle lui fasse de la place.


// Tes mains fébriles apprivoisent les gestes neufs.  


// Dehors il fait mauve. Le jour est beau, il aurait dû pleuvoir.


// [...] deux vieillards [...] montent à bord [du bus] en s'excusant. Ils ont la présence effacée des existences en pointillé. Ils ont traversé la vie sans faire de bruit en se tenant la main. Ils ont souri quand il fallait. Ils ont peu pleuré et jamais crié. Ils s'assoient côte à côte comme d'habitude. Leur odeur se confond et ils pensent en choeur à des choses qui ne dérangent personne. Tu ne veux pas mourir comme eux. Ordinaire.


// Il n'a pas pris soin de son sourire qui ne sert à personne.


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Seule en sa demeure

Cécile COULON

// [...] elle s'effondra sur sa chaise [...]. Elle s'affaissa, faite tout à coup de linge et non plus de chair, d'organes.


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Ma soeur, serial killeuse

Oyinkan BRAITHWAITE

// Le collège et le lycée peuvent être cruels. Les garçons dressaient des listes et décernaient des 8 – aux silhouettes qui épousaient les courbes d'une bouteille de Coca – ou des 1 – à celles qui avaient les caractéristiques d'un bâton.


// Ma mère me passe l'okro et change de sujet, vu que le précédent n'a appâté personne.


// Mon corps est épuisé mais mon esprit fait des heures supplémentaires.


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Sous le soleil de tes cheveux blonds

Agathe RUGA

// Je voudrai consacrer mes journées à deux verbes : lire et écrire.


// On peut lire en silence et écrire dans sa tête, partout, ce sont eux la liberté absolue.


// L'astrologie, tout le monde s'en moque et tout le monde veut savoir.


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Compartiment pour dames

Anita NAIR

// Akhila n'a jamais été une personne impulsive. Toute décision lui demandait du temps. Elle réfléchissait longuement, délibérait, laissait mûrir, et ce n'est qu'après avoir passé en revue chaque nuance et chaque point de vue qu'elle se décidait.


// Les femmes se tournent vers leur mère quand elle n'ont plus personne vers qui se tourner.


// [...] comment allais-je m'habituer à cette ville où tout était en excès : maisons, magasins, rues et bruit ?


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Le Choeur des femmes

Martin WINCKLER

// J'allume la lampe de chevet, je cherche mes lunettes, je les trouve, le monde reprend du volume mais il reste flou.


// Bordel de merde, la prochaine fois que je tombe amoureuse, il faut que je choisisse un type plus con, pour avoir raison au moins une fois de temps en temps quand je pète les plombs.


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L'année de la pensée magique

Joan DIDION

// Je suis écrivain. Imaginer ce que quelqu'un dirait ou ferait est pour moi aussi naturel que respirer.


// Vers cinq heures de l'après-midi, le 24, j'ai pensé que je ne tiendrais pas la soirée, mais le moment venu, elle a tenue toute seule.


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Où vivaient les gens heureux

Joyce MAYNARD

// Telle est la vie d'un chien : aucun souvenir de ses échecs, aucune attente de récompense future. Aucun chagrin quand l'écureuil disparaissait dans l'arbre. 


// L'hiver avait quelque chose de bon, surtout s'il était rude. Quand le froid finissait par se dissiper et que le printemps pointait, on éprouvait une grande joie qu'aucun habitant de Californie ou de Floride n'aurait pu comprendre ni apprécier.


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